La Lettre Santé-Environnement Rhône-Alpes N°35 - Mars 2014

 

 

AGENDA

3ème conférence internationale sur l'ambroisie
Autorité sanitaire de Milan
3 et 4 avril 2014, Milan
Informations et inscriptions

12e congrès français d'acoustique
Université de Poitiers
22 au 25 avril 2014, Poitiers
Informations et inscriptions

Défis bâtiments et santé, 4ème colloque national
Association bâtiment santé plus et réseau RISEB
22 mai 2014, Paris
Informations

Conférence plomb et saturnisme
Ministère en charge de la santé, InVS, CSTB et EHESP
5 juin 2014, Paris
Informations et inscriptions

1er colloque Bien-être en ville, regards croisés Nature-Santé
Centre de recherches en géographie et aménagement
12 et 13 juin 2014, Lyon
Informations

Congrès Cancer et Nutrition
Cancéropole Lyon Auvergne Rhône-Alpes (CLARA) et le réseau National Alimentation Cancer Recherche (NACRe)
18 juin 2014, Lyon
Informations et inscriptions

Conférence internationale sur l'eau et l'énergie
Lien eau et énergie: enjeux pour les territoires, impacts sur l'alimentation et la santé
Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse
18 au 20 juin 2014, Lyon
Informations

ICEPHM 2014
International Conference on Evironmental and Public Health Management
WASET
28-29 août 2014, Paris
Informations et inscriptions

Journées d'échanges en santé environnement 2014
Un aménagement du territoire favorable à la santé : histoire, acteurs et pratiques
EHESP
18 et 19 septembre 2014, Rennes
Informations et inscriptions

Atmos'fair
5ème conférence internationale sur la qualité de l'air
AXELERA
24 et 25 septembre 2014, Lyon
Informations et inscriptions

Les 7e assises nationales de la qualité de l'environnement sonore
Centre d'information et de documentation sur le bruit de Lyon
14 au 16 octobre 2014, Lyon
Informations

2e journées régionales urbanisme et santé
Société française santé et environnement,
25 - 27 novembre 2014, Rennes
Informations

 

FORMATIONS

Approche globale et éducation pour la santé environnementale
ADES du Rhône
26 et 27 mai 2014, Lyon
Informations et inscriptions

 

APPELS A PROJETS

Appel à projet de l'Agence régionale de santé
Rhône-Alpes

Information du grand public à la santé environnementale
Date limite : 22 avril 2014
Informations

Appel à projet de la Fondation de France
Cancers et pathologies de la reproduction : rôle de l'environnement, approches en santé publique
Date limite : 5 juin 2014
Informations

Actualités

L'OMS estime la pollution de l'air responsable de sept millions de décès prématurés chaque année
Une récente étude de l’Organisation mondiale de la santé révèle que la pollution de l’air aurait été la cause de sept millions de décès dans le monde pour l’année 2012. Le nombre des décès liés à une mauvaise qualité de l’air semble être en forte progression. En effet, cette estimation représente le double de celle réalisée par l’OMS en 2008. Les régions de l'Asie et du Pacifique sont les plus touchées avec 5,9 millions de décès. Cette augmentation s’explique notamment  par une  modification des  méthodes d'enquête et des zones géographiques analysées (prise en compte des zones rurales) ainsi que par une meilleure connaissance du lien entre qualité de l’air et certaines maladies.
La pollution de l’air intérieur serait responsable de la majorité de ces décès prématurés avec 4,3 millions de décès contre 3,7 millions dus à la pollution de l’air extérieur. Les populations  passent la majorité de leur journée en intérieur, que ce soit dans leur logement, sur leur lieu de travail, dans les transports ou dans les espaces de loisir et de commerce. L ’OMS publiera dans le courant de l’année des lignes directrices sur la qualité de l’air intérieur en rapport avec les combustibles domestiques, des données par pays sur les expositions à la pollution intérieure et extérieure et la mortalité connexe, et enfin une actualisation des mesures de la qualité de l’air dans 1 600 villes de toutes les régions du monde.
Consulter le communiqué de l'OMS

L'InVS publie une note sur l'exposition à la pollution atmosphérique
Dans une note de position publiée récemment, l’Institut de veille sanitaire (InVS) estime que la pollution atmosphérique urbaine constitue une des premières préoccupations de santé publique du fait de la grande part de la population exposée.
Concernant les impacts sanitaires à court terme d’une exposition à la pollution atmosphérique, l’InVS rappelle que des études nationales et internationales menées avec des méthodes robustes et comparables s’accordent sur un impact significatif de l’ozone sur la mortalité et les hospitalisations pour causes respiratoires. Les particules fines (PM10) sont également associées à une augmentation de la mortalité toutes causes et une augmentation des hospitalisations pour causes respiratoires et cardiovasculaires. Ces études mettent aussi en évidence l’absence de seuil protecteur: autrement dit, les effets de la pollution atmosphérique sur la santé sont observés dès les concentrations les plus faibles et en l’absence même de pics de pollution. Concernant les impacts sanitaires à long terme, il a été montré par plusieurs études de cohorte qu’une exposition chronique à la pollution de l'air peut contribuer au développement de pathologies chroniques (cancer du poumon, pathologies cardiaques…). En terme de santé publique, l’InVS affirme que le poids des impacts à long terme est largement supérieur à celui des impacts à court terme. Il estime qu’il est donc plus pertinent de mener des études pour caractériser l’impact à long terme de la pollution dans la population française que des études ponctuelles à la suite des pics de pollution, qui en sous-estimeraient l’impact réel.
Consulter la note de position de l'InVS

L'Anses propose un état des connaissances sur l’impact sanitaire lié à l’exposition de la population aux pollens
Les pollens sont responsables de réactions allergiques appelées pollinoses, qui se manifestent principalement par des rhinites ou des rhino-conjonctivites, et plus rarement par de l’asthme. La prévalence de l’allergie pollinique varie en fonction de l’âge : elle est plus élevée chez les jeunes adultes que chez les enfants et les personnes âgées. Selon l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), les estimations les plus pertinentes de la prévalence de l’allergie aux pollens (issues d’enquêtes épidémiologiques menées en France, de 1994 à 2006) sont de 7 à 20% chez les enfants  et de l’ordre de 30% chez les adultes. En outre, la prévalence varie d’une région à l’autre.
L’Anses met en avant les possibles interactions entre les pollens, les polluants atmosphériques et les réactions allergiques. En effet, certains polluants chimiques peuvent moduler la réaction allergique, en abaissant par exemple le seuil de réactivité bronchique et/ou en accentuant l’irritation des muqueuses nasales ou oculaires chez les sujets sensibilisés. La production et l’émission du pollen sont aussi en partie sous le contrôle de facteurs climatiques tels que la température. Le changement climatique pourrait influer sur la production de pollens, notamment en allongeant la durée de pollinisation et en modifiant la répartition spatiale des plantes allergènes. L’Anses préconise donc d’améliorer, d'une part, les connaissances sur les interactions entre pollens et pollution atmosphérique (ozone, dioxyde d’azote, particules) et sur les facteurs climatiques influençant la quantité de grains de pollens produits et émis, et d'autre part, la gestion des plantes allergisantes, notamment en milieu urbain.
Consulter le rapport de l'Anses

L’ECHA donne son accord pour un classement plus sévère du Bisphénol A
Le Bisphénol A (BPA) est un composant chimique agissant comme un perturbateur endocrinien et faisait jusqu’à présent l’objet d’un classement comme repro-toxique suspecté par l’Agence européenne  des substances chimiques (ECHA). Utilisé depuis plus de 50 ans, il entre dans la composition de certains plastiques rigides tel que celui utilisé pour les bouteilles d’eau, de résines utilisées sur la surface intérieure des canettes, des boîtes de conserves et de certains papiers thermiques comme les tickets de caisse. Si certains effets du BPA ont été démontrés chez l’animal, les effets sur la santé humaine ne sont à ce jour que suspectés. Cependant, son utilisation est d’ores et déjà interdite en France pour les contenants alimentaires destinés aux moins de trois ans et le sera pour tous les contenants alimentaires à partir de 2015. En 2012 et dans le cadre de la réglementation européenne, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a déposé auprès de l’ECHA une proposition de révision du classement du BPA. L’ECHA a donc adopté la proposition de l’Anses pour un classement plus sévère du BPA en tant que toxique pour la reproduction et a transmis cette recommandation à la Commission européenne.
Consulter le communiqué de l'Anses

La prise en charge à 100% des travaux d’insonorisation pour les logements des riverains d’aérodromes est renouvelée
Un décret ministériel, datant du  3 mars 2014, a reconduit le taux de prise en charge à 100%, des travaux d'insonorisation des logements des riverains d'aérodromes. Cette complète prise en charge des travaux devait s'achever à la fin de l'année 2013  mais le décret a permis de repousser l’échéance au 31 décembre 2014. Ce dispositif a déjà permis d’insonoriser 60 000 logements. Grâce aux nouveaux plans de gêne sonore, d’autres riverains sont maintenant éligibles à l’aide à l’insonorisation, ce qui représente 26 000 logements dans la zone de l’aéroport Paris-Charles De Gaulle. Les nuisances sonores ne sont pas sans effets sur la santé humaine et l’OMS estime qu’elles peuvent se traduire, entre autres, par des maladies cardiovasculaires, des troubles cognitifs, des perturbations du sommeil ou des acouphènes. Les nuisances sonores ne sont pas uniquement dues au trafic aérien, de nombreux riverains d’axes de transpors terrestres bruyants en subissent également les conséquences.
Consulter le communiqué de presse du ministère délégué aux transports, à la mer et à la pêche

 

En Rhône-Alpes

L'utilisation des pesticides : quels impacts sur la qualité de l’air ?
Du 20 au 30 mars 2014, s’est tenue la semaine pour les alternatives aux pesticides, en Rhône-Alpes, en France et dans le monde. La France est le premier consommateur de pesticides en Europe en raison notamment d’une surface agricole de près de la moitié du territoire national. Dans le cadre du deuxième Plan Régional Santé Environnement en Rhône-Alpes (PRSE2), Air Rhône-Alpes, l'association régionale de surveillance de la qualité de l’air, mène un programme de surveillance destiné à mesurer la quantité de pesticides se trouvant dans l’atmosphère. L’objectif de ces études est d’estimer l’exposition des rhônalpins à ces substances, d’autant plus que la voie d’exposition aérienne est encore peu connue et non réglementée. Néanmoins, Air Rhône-Alpes estime que lors d’un épandage par pulvérisation, 30 à 50% des pesticides se perdraient dans l’atmosphère. Cette année, Air Rhône-Alpes annonce qu’elle publiera de nouveaux résultats sur ses campagnes de surveillance des pesticides sur les cultures de céréales et la viticulture, sur l’exposition des abeilles aux pesticides et une carte des émissions estimées de pesticides dans l’air.
Accéder à la plateforme de téléchargement des publications d'Air Rhône-Alpes

La région Rhône-Alpes également touchée par l’épisode de pollution aux particules
Air Rhône-Alpes a relevé du 7 au 18 mars 2014 des dépassements des seuils d’information puis d’alerte pour les particules fines. Du fait des conditions météorologiques propices à la stagnation des masses d’air, les concentrations en poussières ont rapidement augmenté sur l’ensemble de la région. Le dispositif préfectoral a été activé en premier lieu sur les bassins lyonnais–nord Isère, stéphanois, et les vallées du Rhône et de l’Arve à partir du 7 mars. Ce dispositif a ensuite été maintenu ou levé en fonction des zones, activé pour de nouvelles comme la zone urbaine des Pays de Savoie, l’ouest de l’Ain ou encore le bassin Lémanique. L’épisode de pollution a pris fin le 18 mars. Sa longévité a eu pour causes les conditions météorologiques, la généralisation de la pollution à l’échelle nationale puisque d’autres régions étaient également touchées (comme l’Île-de-France), l’augmentation du trafic routier et de l'activité économique avec le retour des vacanciers. Toutes les actions individuelles ou collectives permettant de limiter les émissions en poussières étaient fortement recommandées. Les autorités préfectorales ont imposé une limitation de la vitesse sur les autoroutes et les périphériques. L’agglomération lyonnaise a également mis en place la gratuité temporaire des transports en commun aux heures de pointe, favorisé l’accès à son parc de voitures électriques et augmenté d’une demi-heure le temps de gratuité pour l’utilisation des vélos publics.
Accéder au site d'Air Rhône-Alpes

 

Du nouveau sur le Web

Une application pour une alerte pollinique personnalisée
Le Réseau national de surveillance des allergies (RNSA) met à disposition une application d’alertes polliniques. Accessible depuis un grand nombre d’environnements numériques, elle donne accès aux niveaux d’alertes en fonction d’une configuration personnalisée. Il est ainsi possible de choisir les départements et les pollens dont on souhaite connaître les niveaux d’alertes en temps réel. Disponible depuis 2013, cette application vient d’être mise à jour et permet en plus la géo-localisation, la possibilité de sélectionner trois régions et les pollens, mais également d’avoir accès à la météo du jour et à une alerte pollution. L’application « Alerte pollens » pourrait s’avérer utile aux médecins et aux patients désireux de mieux anticiper et gérer leurs réactions allergiques.
Accéder au site du RNSA


Pour tout abonnement/désabonnement à la lettre ou pour nous faire part d'informations à diffuser dans les prochains numéros, n’hésitez pas à nous écrire à l'adresse électronique ci-dessous :
sante-environnement@ors-rhone-alpes.org
ou ORS Rhône-Alpes - 9 quai Jean Moulin - 69001 LYON
Sites web :
http://www.ors-rhone-alpes.org
http://www.ors-rhone-alpes.org/environnement/

Cette Lettre est réalisée avec le soutien financier de la Région Rhône-Alpes Logo Région Logo ORS